9 Le syndrome de l'idéalisation de l'image de la Famille
- Geneviève Sahy Wille
- 6 avr. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 sept.
Ah les jolies Fêtes de Famille.... On les visualise avec des tables chargées de bonnes choses, des sourires chaleureux, des discussions empreintes de gaieté, des enfants gambadant gaiement sur la pelouse... Cela se produit souvent ainsi, et chacun partage alors des instants lumineux qui cimentent les relations familiales à long terme. C'est une image dont on rêve, c'est ce que l'on cherche à vivre, c'est surtout le syndrome de l'idéalisation de l'image de la Famille qui dort en chacun de nous.

Mais parfois, les fêtes de famille se révèlent sources de tensions.
Chacun a vécu ou entendu des anecdotes un peu folles survenues au grand désarroi de ceux qui les ont vécues : les discussions tournent mal, certains critiquent le choix de vie ou le mode d'éducation des autres, quelqu'un part en pleurant, un autre se met en colère. Celle qui était si douce crie tout à coup d'une voix de stentor, celui qui parle toujours fermement semble paralysé et reste muet.
Les émotions partent en vrille : des colères anciennes venues du passé se réactualisent en une fraction de seconde, des peurs, des jalousies, des anxiétés enfantines se réveillent chez les adultes.

La Fête de Famille est alors interrompue brusquement par le départ de ceux qui se sentent incompris ou furieux, laissant sur le terrain leurs adversaires décontenancés, fâchés, tristes ou déçus. Chacun se demande comment faire par la suite ? Faudra-t-il rayer de sa liste de téléphone le numéro du fils ou de la belle-mère, tenter des rapprochements, exiger ou donner des excuses ? Les questionnements sont lancinants et peuvent tarauder les nombreuses nuits sans sommeil des personnes impliquées qui n'arrivent pas ou plus à communiquer entre elles. On croit souvent que laisser faire le temps arrange les choses, mais sans travail approfondi sur soi, le temps ne fait souvent qu'accentuer la séparation.
Celle-ci est souvent vécue comme une exclusion douloureuse.

A quoi bon alors entretenir les relations familiales ? Faut-il en prendre son parti, faut-il tendre des rameaux d'olivier ? Il n'y a pas de réponse toute faite, chaque situation étant différente. Mais on ne peut pas se leurrer, le sujet est de taille : la famille reste une image de sécurisation affective très importante et très idéalisée.
Dans ce contexte, il serait bon d'entamer une démarche approfondie avec un proche ou en thérapie, afin de chercher en soi les racines de ces souffrances explosées ainsi, de les guérir par des soins personnalisés, pour un mieux-être personnel qui se répercute souvent autour de soi.
On peut ensuite effectuer sereinement son choix de vie, et déterminer la distance que l'on souhaite installer avec les autres personnes concernées.

En conclusion, la famille ne serait pas une image d’Épinal où tout serait toujours parfait et harmonieux. Elle serait plutôt un lieu d'expérience et de relations entre des personnes chargées de vécus différents, de constructions de soi et de souvenirs heureux ou compliqués. En bref, une source normale de complications lorsque l'âge adulte, la naissance d’enfants, la venue d’un.e conjoint.e, ou le vieillissement, modifie les personnes et leurs relations entre elles.
Si nous parvenions à percevoir que le but de notre parcours n'est pas de conserver à tout prix l'image idéalisée d'une famille "parfaite", nous pourrions alors évoluer à travers la guérison des anciennes blessures du passé, pour construire une appréciation plus réaliste de notre famille. Il serait possible alors de déterminer la distance que nous souhaitons avoir avec celle-ci, entre préservation de soi et liens relationnels.
Merci à Vous, ceux et celles qui m'ont raconté en coaching improvisé une de vos fêtes de famille ! La parole vous a fait du bien, l’empathie vous a soulagés, le rire vous a détendus, laissez-vous le temps de reprendre force et capacité de réflexion en bonne distance émotionnelle. !
Je vous souhaitons, ainsi qu'à ceux et celles qui nous lisent, de pouvoir effectuer ce cheminement difficile et libérateur, afin de devenir pleinement vous-même, sereinement.

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Je pense qu'il est essentiel pour chacun de prendre du temps pour son évolution personnelle. Que la santé physique, émotionnelle, psychique sont liés à notre bien-être physique ou psychique Bien souvent, le corps signale les souffrances du cœur ou de l'âme. Je suis persuadée que le travail sur soi permet d'assainir tous les aspects de la personne, dans sa globalité. Tout est lié en nous et autour de nous.
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